25/03/2024
J'étais toujours inspirée par la peinture. De façon générale, j'aimais admirer les tableaux, étudier le tracé du dessin ou le jeu de couleurs. Jamais j'ai eu un désir de peindre ou développer cette compétence. Jusqu'au jour où le désir de peindre est devenu presqu'un impératif.
La douleur de séparation, le désamour a provoqué une grande faille dans mon système psychologique. Peu de remèdes m'aidait. Une déchirure grandissait dans mon âme. Alors, j'ai pris une feuille de papier, des crayons de couleur et j'ai commencé à peindre. Rien de spécial. Juste essayer d'exprimer sur papier mes émotions et mes ressentis. Des couleurs noires, rouges, oranges ont été couchées sur le papier. Cela représentait une main qui serrait une orange sanguine et des gouttes de sang pleuraient de cette orange. A la fin du dessin, j'avais ressenti un soulagement intense. Et alors j'ai compris que la peinture me sauvait. La peinture est devenue mon remède à exprimer mon état d'âme.
Alors depuis j'ai exploré plusieurs médiums : crayons, acrylique, encre de chine, pastel, aquarelle. Mais mon médium de choix est la peinture à l'huile. La fluidité de la peinture, la douceur du glissé apaise les blessures qui sont comme la toile, rêche et nervurée.
Au départ, mes peintures étaient naïves et incertaines. J'ai souhaité donc prendre des cours pour améliorer ma technique de dessin et de mélange de couleurs. Et puis, l'élan de ce processus créatif, l'expérimentation m'ont permis de lâcher prise. C'est dans le lâcher prise que réside la clé de la création. Plus de peur de se tromper, plus de peur de jugement. L'âme s'imprime, le corps exprime, la peinture raconte. Les couleurs viennent spontanément comme des gouttes d'arc en ciel.
Le tableau n'a pas besoin d'une grande technicité pour être beau. Le vrai tableau provoque des émotions chez l'artiste. La sincérité de ces émotions se répercute, par l'effet de miroir, sur le spectateur. C'est la composition, les ombres et lumières, le mélange des formes et des couleurs qui racontent l'histoire. Que le spectateur peut accueillir si l'histoire lui rappelle ses propres blessures.
Alors, si vous souhaitez peindre, mon conseil : essayez! Choisissez la technique qui vous séduit le plus et lancez-vous. Exprimez-vous. Enlevez l'armure de protection. Et dessinez! Peignez! Et si cela ne marche pas, essayez encore. Les conseils techniques pourront améliorer votre approche. Toutefois, votre signature sera votre coeur. En tout cas, c'est le cas pour moi.
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